Histoire de l’Albigeois

Ces villes de l’époque du Moyen-Âge : les bastides

Via la conception de multiples bastides, une grande révolution urbanistique a eu lieu aux treizième et quatorzième siècles dans la région d’Albi. Façonnées entre la légendaire Croisade contre les Albigeois et la terrible guerre de Cent Ans, ces villes nouvelles sont le centre d’un pouvoir politique, économique et démocratique local. Munies d’un consulat, d’un marché, de foires, d’un mécanisme de poids et mesures ainsi que d’une milice … l’organisation se fait avec un plan local d’urbanisme, via un simple règlement.

L’organisation de ces villes s’est effectuée avec une philosophie identique durant des siècles. Leur plan en damier se positionne autour de la place centrale, ses habitations conçues sur arcades, sa halle et ses différents couverts. Un agencement idéalement effectué dans une finalité d’organisation commerciale, artisanale, et de défense.

Le choix des bastides se faisait aussi selon le relief, la qualité des sols et la présence vitale de l’eau. À finalité agricole et économique, leur but était également de garantir la prospérité des nouveaux résidents.

Le Pays Albigeois et Bastides, comme sa dénomination le prouve, reçoit des bastides extrêmement spécifiques : Réalmont, Cordes sur Ciel, Monestiés ou encore Villeneuve sur Vère. De vieilles bastides telles que Valence d’Albigeois, Villefranche d’Albigeois, Pampelonne ou Lombers sont les plus belles preuves de l’existence de ces villages.

Patrimoine verrier et minier

Les mines de charbon et l’industrie verrière ont été des piliers majeurs du bassin carmausin. La disparition du dernier puits de mine en 1987 a été une épreuve difficile pour la région. Néanmoins, le passif industriel est toujours là dans le Pays Albigeois. Preuve en est la présence d’édifices remarquables dans la ville de Carmaux comme le domaine de la Verrerie avec le château et son parc, la centrale électrique de la Mine ou le vieux hôpital des Mines.

La région est principalement connue pour ses cités minières comme la cité des Homps de Cagnac ou la cité minière de Fontgrande, dont l’organisation s’articule autour des habitations dotées de jardinets. La mine à ciel ouvert, active entre les années 1985 et 1997, a engendré la présence d’un gigantesque cratère d’un kilomètre de diamètre. Ce dernier a été changé en pôle multi loisirs Cap’Découverte.

Nous vous recommandons de visiter le musée de la Mine à Cagnac et le musée/Centre d’Art du Verre à Blaye afin d’en apprendre plus sur l’histoire de ces terres. La large palette de parcs photovoltaïques sur les vieilles terres d’exploitation minière mêlent histoire industrielle et avenir.

Pigeonniers et patrimoine rural

À part le côté gustatif des pigeons, dont l’élevage se fait par rapport à la qualité et la finesse de leur chair, l’apparition et l’expansion des « colombiers » dans le département est en lien avec la culture du pastel, du chanvre et de la vigne. De l’époque du Moyen-Âge jusqu’au 19ème siècle, l’élevage des pigeons avait une fonction principale concernant la fumure des terres. La colombine, qui n’est autre que la fiente des pigeons, était durant des siècles vue comme un engrais d’exception. À part son aspect économique, le pigeonnier offrait la possibilité au propriétaire de dévoiler sa grande richesse.

Les seigneurs avaient le droit d’avoir ce genre d’édifices à l’époque. Durant cette période d’imposantes conceptions raffinées, les pigeonniers étaient une preuve incontestable de la puissance économique, de domination ainsi que de richesse. Finalement, le Pays Albigeois et Bastides est une preuve de la grande richesse des pigeonniers par rapport à leurs différents genres d’architecture. Voici les plus célèbres de la région Albigeoise : pigeonnier tour (cylindrique ou carrée), toulousain, dit « pied de mulet », sur piliers ou encore à arcades. N’oublions pas également de citer le pigeonnier intégré directement à l’habitation !